Les éditions L’Echappée publient le 15 février 2013 :

Sous le soleil de l’innovation,
rien que du nouveau !

de Pièces et main d’oeuvre

suivi de Innovation scientifreak : la biologie de synthèse (F. Gaillard)

(collection Négatif, 208 p., 12 euros. Voir : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?rubrique8)

Ceux qui lisent quelquefois les journaux savent qu’il n’est guère de sujet plus invasif ni plus évasif, plus vague mais plus obligé que cette gélatineuse innovation dont les journalistes leur bourrent le crâne, après avoir été eux-mêmes contraints d’ingurgiter de rebutants dossiers de presse.
Or, nous sommes pour une fois d’accord avec les media et leurs commanditaires : il n’y a guère de sujet plus important que l’innovation, cet avatar sémantique, contemporain, du Progrès, pour comprendre le capitalisme à l’ère technologique.

Pour étudier l’océan, vous pouvez l’observer d’un point de vue d’ensemble (théorique), du haut des satellites, embrasser les marées, les couleurs, la surface (les trois-quarts de la Terre), et déduire certaines lois. Ou vous pouvez d’un point de vue pratique, vous jeter à l’eau, analyser la composition d’une goutte de Mer Noire et en conclure qu’elle est à peu près aussi salée qu’une goutte bleue des mers du Sud.

Notre étude de l’innovation joint les deux voies, descendante et ascendante.
Du point de vue d’ensemble, elle exploite l’une des idées de Marx les plus refoulées par les « marxistes » : « La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production et donc les rapports de production, c’est-à-dire l’ensemble des rapports sociaux. » (Le Manifeste communiste)

Du point de vue de la matière, notre enquête retrace l’histoire de la technopole grenobloise, de l’invention de la houille blanche aux nanotechnologies et technologies convergentes. D’Aristide Bergès (1833-1903), à Jean Therme (directeur du Commissariat à l’énergie atomique de Grenoble, directeur de la recherche technologique du CEA, président du groupe d’experts sur les « technologies-clés » à la Commission européenne, inventeur de Minatec) et Geneviève Fioraso (ex-adjointe au maire de Grenoble, ex-présidente de la SEM Minatec Entreprises, actuelle ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur).

Sous le soleil de l’innovation, rien que du nouveau !

Ce que chacun doit savoir sur la perpétuelle expansion et régénérescence du capitalisme.

Tout le monde le crie ; de L’Usine nouvelle au Monde diplomatique ! De la bourse du travail à la Chambre de commerce et d’industrie ! De l’école de management à la Maison de la Nature, en passant – oh oui, surtout - en passant par la Mairie, le Conseil général, la Région, le Ministère, l’Université, l’Europe, la boîte ! – « Sans l’innovation, on est foutu ! »

L’innovation ou la mort !

L’innovation partout, par tous, pour tous, tout le temps !

Sous le soleil de l’innovation :
 Une histoire du capitalisme à l’infini.
 Une histoire de l’accélération technologique.
 Une histoire industrielle et militaire et militaro-industrielle ; une histoire du complexe scientifico-militaro-industriel.
 Une histoire de la liaison recherche-industrie-politique.
 Une histoire du pouvoir –politique- toujours et avant tout !
 Une histoire historique !

Avec des personnages inoubliables, des décors somptueux, des paysages grandioses, de l’action, des guerres, du sang, du sentiment, des rebondissements !

Attention ! Ceci est une histoire vraie, tirée de faits et de personnages réels ! Toute coïncidence avec des évènements, des personnes, des situations ayant réellement existé ne peut donc être l’effet du hasard : c’est vrai !
Attention ! Cette histoire présente des scènes politiquement explicites susceptibles de choquer la sensibilité progressiste, notamment de personnes d’obédience libérale ou communiste, de gauche ou de droite, patronale ou salariale, syndicale, associative et même quelques autres. Nous déclinons toute responsabilité pour les crises de stupeur indignée et de fureur stupéfaite.

Ceux qui écrivent à l’enseigne de Pièces et Main d’œuvre, depuis dix ans et dix livres, n’ont pas d’autre but que de rendre la tyrannie technologique plus tyrannique encore, en l’imposant à la conscience ; et la honte prométhéenne, plus honteuse encore, en matraquant sa publicité.