Deux obsessions travaillent cette campagne présidentielle : la débâcle environnementale et la croissance économique. Ces deux obsessions sont irréconciliables, la croissance économique ne pouvant que se nourrir de la destruction de l’environnement. Cela commence à se savoir : il n’y a pas plus de développement durable que de roue carrée.

Tous les candidats à l’élection présidentielle croient pourtant inventer cette roue carrée grâce à la recherche et développement (R&D). Celle-ci, en fait, représente tout leur espoir de sauvetage de la croissance. D’où leurs multiples courbettes devant la corporation des chercheurs, et leurs promesses de mannes budgétaires.
C’est ainsi qu’en septembre, L. Fabius, D. Voynet, O. Besancenot, MG Buffet et F. Bayrou, venaient faire allégeance aux assises de "Sauvons la Recherche". En février, Sarkozy annonçait une enveloppe de 4 milliards d’euros et Royal une augmentation annuelle de 10 % du budget, plus des aides fiscales à la recherche privée.

Foin de recherche fondamentale, les scientifiques eux-mêmes s’indignaient à l’unisson en janvier que le rapport de l’Inspection générale des Finances, de l’Education nationale et de la Recherche puisse mettre en cause la faible part de la recherche publique et privée dans le Produit Intérieur Brut national.

Heureusement, dans cette écoeurante unanimité de science à but lucratif, un groupe de jeunes chercheurs, étudiants, chômeurs, "anciens croyants en la capacité de l’Université à les sauver de tâches idiotes et irresponsables", fait entendre une critique claire et concise du programme des technosciences : voici leur "plateforme critique de la recherche scientifique".

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