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Après « Les ennemis de la Nature » (1945–1971), et « Les technocrates contre « l’écologie » (avant 68), voici le troisième chapitre de La Marée verte et ses épaves, « De la contre-culture à la permaculture », consacré à l’après 68.
« L’autonomie » est le maître-mot du moment. L’objectif et l’idéal de tous ceux qui souhaitent s’affranchir de telle ou telle dépendance (hétéronomie) - à défaut de pouvoir s’affranchir de toute dépendance. Et qui ne souhaite aujourd’hui disposer d’une plus grande autonomie pour sa voiture, son vélo, sa trottinette, son smartphone ou son ordinateur ? - Par exemple.
Si chacun a son point de vue sur l’autonomie – sur le sens et le contenu - certains la voient dans le retour à la terre, à la campagne, voire à « l’état naturel ». Il vient de loin ce retour. De la « révolution culturelle » qui accompagne Mai 68, avant de submerger le soixante-huitisme. Une explosion juvénile et libertaire, farouchement agressive, contre les vieilles mœurs, les vieilles traditions, la vieille morale ; contre le vieil ordre des vieux, foncièrement hiérarchique et autoritaire. Sex, drugs and rock’n roll. Fhar, MLF et communautés.
Cette explosion destructrice qui s’alimente de surenchères transgressives, se retourne vite en autodestruction. Dépressions, suicides, overdoses… la « révolution culturelle » dévore ses enfants. C’est le moment de « dépasser le négatif ». « Seul le succès est romantique » proclame un brûlot de l’époque. Oui, mais où se trouve « le positif », l’issue de secours ?
Il s’agit d’élaborer « un projet de vie nouveau ». L’écologisme se présente dès lors comme le dépassement et l’issue positive des convulsions de la « révolution culturelle ». A partir de 1971/1972 quelques milliers de rescapés s’en vont par groupes épars chercher leur autonomie et un peu d’apaisement, dans les terres à l’abandon de villages désertés. C’est sur ce moment, et sur ses actuels prolongements, que l’on revient ici.

Pour lire le texte intégral, ouvrir le document ci-dessous.

Lire aussi  :
 La Marée verte et ses épaves 1 - Les ennemis de la Nature
 La Marée verte et ses épaves 2- Les technocrates contre l’« écologie »