En 2012, l’émission Là-bas si j’y suis de Daniel Mermet (France Inter) faisait la promotion du cancer français, dans un reportage de François Ruffin consacré au groupe chimique Arkema. Déplorant la vente du « pôle vinylique » d’Arkema à un financier américain, Ruffin n’avait pas jugé utile de préciser que ce pôle toxique avait tué des dizaines de salariés du cancer du foie et empoisonné rivières, sols et eau potable de la région grenobloise notamment. Pour ces journalistes du Front de gauche, avions-nous alors expliqué, l’emploi n’a pas d’odeur (voir ici)

Quatre ans plus tard, Ruffin & Co persévèrent dans le déni. Cette fois, le patron du journal Fakir, organisateur de « Nuit debout » et aspirant-député de la Somme, défend les salariés d’Ecopla. Histoire télégénique : de sympathiques ouvriers isérois, à Saint-Vincent-de-Mercuze, tentent de reprendre leur boîte - ex-filiale de Péchiney - en Scop après la liquidation sauvage de celle-ci par ses actionnaires. Macron, Wauquiez, Montebourg, Duflot, sont venus soutenir leur projet invalidé par la justice.

Ce 14 décembre 2016, François Ruffin, avec ses faire-valoir, le syndicaliste Charles Piaget et l’économiste dramatique Frédéric Lordon, animent à la Bourse du Travail de Grenoble une soirée « Alu debout ! » Il s’agit, selon leur mot d’ordre, de défendre la « filière française de l’aluminium ». C’est-à-dire, à nouveau, le cancer industriel (...)

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