Ecologisme et transhumanisme

Des connexions contre nature

lundi 24 octobre 2016 par Tomjo

Parution du Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme, début septembre 2017. Voir ici

Primevère, le plus grand salon écologiste français, invitait en 2016 un représentant du mouvement transhumaniste à pérorer. Didier Cœurnelle, vice-président de l’Association française transhumaniste, est élu Vert en Belgique. Il aurait eu les mots pour séduire les visiteurs de Primevère, avec une « vie en bonne santé beaucoup plus longue, solidaire, pacifique, heureuse et respectueuse de l’environnement, non pas malgré, mais grâce aux applications de la science. » Il aura fallu les protestations d’opposants aux nécrotechnologies pour que le salon annule son invitation.
Les transhumanistes ne luttent pas contre les nuisances. Technophiles et « résilients », ils comptent sur l’ingénierie génétique, la chimie et les nanotechnologies pour adapter la nature humaine et animale à un milieu saccagé. Pourtant, écologistes, végans et sympathisants de gauche prolifèrent au sein de ce mouvement anthropophobe : c’est ce que montre le texte de TomJo (document à ouvrir ci-dessous).

Les écologistes ne sont pas seuls à promouvoir le techno-progressisme transhumaniste. A Marseille, c’est le Medef qui invite les représentants de l’Association française transhumaniste – qui sont donc à la fois écolos et libéraux -, le 6 décembre 2016 pour le forum “Health Future Show” (en provençal dans le texte, et avec les subventions publiques idoines) - voir ici.

C’est que le parti techno-progressiste réunit aussi bien des écolos que des entrepreneurs, de droite et de gauche. Ecoutez Radio France, lisez Le Monde et L’Observateur : les uns comme les autres communient dans le business de l’eugénisme technologique. Ils n’ont donc pas fini de transformer le monde et de changer la vie – à moins qu’on ne les désactive.

TomJo anime le site http://hors-sol.herbesfolles.org/. Il participera à une conférence-débat "Du monde machine aux transhumains" le 11 novembre 2016 à 14h au salon Marjolaine de Paris (parc floral de Vincennes), avec Jean-Louis Meurot, éleveur de moutons, et Pièces et main d’oeuvre.

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Lire aussi :

 L’Enfer Vert. Un projet pavé de bonnes intentions, par TomJo (éditions l’Echappée)
 Politis et le transhumanisme : une autre réification est possible
 Transhumanisme : du progrès de l’inhumanité, Pièce détachée n°68 (voir catalogue ici)


Ecologisme et transhumanisme
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