Les massacres des 7, 8 et 9 janvier 2015 à Paris, contre des Juifs, des policiers et des journalistes, ont déjà suscité des milliers d’articles et de textes, sans compter les livres en préparation. Nous le disons sans ironie ; il y a un immense besoin d’expression et de réflexion qui dépassent la réaction à vif. Nous avons reçu ce texte de Jacques Guigou, de la revue Temps critiques. Nous connaissons à peine cette revue, et pas du tout ses animateurs, mais nous trouvons cet article suffisamment réfléchi et pénétrant pour le publier.

Il n’épuise pas, bien sûr, la somme des enseignements que nous allons devoir tirer très vite de cet événement. Pour notre part, nous, luddites (anti-industriels, décroissants, etc.), nous n’avons pas encore commencé à le faire. Il le faudra pourtant. Nous sommes pris entre la peste et le choléra. Entre le djihadisme et le transhumanisme, entre un nihilisme archaïque et un nihilisme futuriste. Entre des fanatiques qui proclament leur amour de la mort, et d’autres qui proclament leur haine de la mort. Deux sortes d’inhumains.