On sait que la municipalité Destot a retiré la jouissance du théâtre Le Rio à la compagnie Naravas, pour punir son auteur maison, Natacha de Pontcharra, de son insolence envers les élus. Depuis les lieux servent aux réunions des intermittents du spectacle et sont occupés par de simples citoyens. Comme les arbres du parc Paul Mistral ? Oui, comme.

Nous diffusons pour information l’un des textes émis par les occupants, dont l’intérêt majeur est de signaler aux sans-logis, sans-papiers, SDF, etc, d’autres bâtiments disponibles aux nécessiteux.

D’autre part, le stade Charles Berty étant rasé, pourquoi ne pas y installer une aire de séjour pour les gitans, que nos élus chassent depuis des années d’un bout à l’autre de l’agglo- mération, au mépris de leurs propres lois ?

Pour contacter les occupants du Rio :
desoccupant_e_sdurio@no-log.org

06 88 98 36 54
Théâtre Le Rio
37 rue Servan
38000 Grenoble

Grenoble, le 1er janvier 2004*

Aux gens de passage dans l’agglomération grenobloise et d’ailleurs...

« En surface, vous ne voyez peut-être encore rien,
mais clandestinement, c’est déjà en feu. »

Y.B. Mangunwijaya, écrivain indonésien, 16 juillet 1998.

Des nombreux lieux vides et de leurs gestion par la municipalité grenobloise ou bien mieux par les individus eux-même ...

La ville de Grenoble est parsemée de lieux vides (immeuble, maison, locaux commerciaux, hangar, usines, appartements, chambres de bonne, garages, etc...) rien que sur les quais on compte une quinzaine d’immeubles désaffectés. Le centre ville n’est pas en reste comme la totalité des quartiers de Grenoble et de son agglomération.

Contrairement à ce qu’a pu dire Florence Hanff, adjointe au maire chargée de l’habitat et du logement, en juin 2003 à une association, la municipalité de Grenoble possède beaucoup de lieux vides. (cf liste des acquisitions, dons ou échanges effectués par la mairie ces dernières années, normalement consultable à l’hôtel de ville au service foncier ...)

Je ne parlerai pas des nombreux squats de l’agglomération grenobloise qui heureusement sont plein de vie grâce à l’énergie toujours renouvelée de simples citoyens sans l’aide d’aucune administration quelconque, bien au contraire !

J’aimerai porter l’attention sur le pavillon Sainte Cécile...

« ... des échanges sont en cours depuis plusieurs mois sur l’avenir du pavillon Sainte Cécile, propriété de la Ville de Grenoble dont l’armée était l’usager depuis 1818, avec un acquéreur potentiel qui porte une forte ambition patrimoniale sur ce site exceptionnel. »

Olivier Noblecourt - Directeur de cabinet du maire - Grenoble le 3/12/03

Le pavillon Sainte Cécile, ancien couvent dont le théâtre Le Rio est la Chapelle est situé entre la rue de l’Alma, la rue Dominique Villars et la rue Servan. Ce pavillon effectivement exceptionnel est en très bon état de fonctionnement et très bien conservé par l’armée. Il contient bien plus d’une centaine de salle répartie sur quatre étages.

Le « pavillon » Sainte Cécile est vide depuis plus d’un an et demie...

« La municipalité ne dispose pas de locaux disponibles » Jérome Safar, élu à la culture, à une habitante, le samedi 2/12/03 lors de la journée d’accueil de la mairie.

« Payant ou gratuit la ville n’est pas là pour fournir des locaux aux associations » Service foncier de la municipalité à un responsable associatif en décembre 2003.

Indépendamment du futur de ce lieu (sûrement celui d’être vendu aux éditions Glénat pour faire un musée de la Bande dessiné au premier, des bureaux et du stockage dans le reste du bâtiment...), c’est encore des milliers de mètres carrés appartenant aux Grenoblois depuis plus de deux siècles qui sont gérés de façon désastreuse par une municipalité décidément incompréhensible.

Le départ de l’armée était programmé depuis longtemps, il n’était vraiment pas compliqué de mettre à disposition des grenoblois ce bâtiment pendant deux ans, le temps que la municipalité en consultant les grenoblois sache quoi en faire plutôt que de laisser abandonné un immense bijou du patrimoine du Dauphiné.

Du reste cela est toujours possible !

Un simple citoyen qui s’occupe du Rio puisque la municipalité n’en est pas capable ...

*date anniversaire des 10 ans du soulèvement Zapatiste au Mexique