C’était voici quelques semaines, dans notre bistrot du matin, l’un des habitués, un cheminot du service d’entretien, nous en apprend une bien bonne : "Notre direction nous a dit de ne plus nous occuper de la ligne du Trièves... Attention, hein !... On répare s’il y a un risque d’accident... une urgence... Mais on n’investit plus, on fait plus d’entretien à long terme. Ça, ça veut dire qu’ils vont fermer la ligne... Et bien sûr, pas d’instructions écrites ! ... rien que du verbal, tu parles !..."

Ses moustaches et sa grosses voix en tremblent d’indignation, à notre compagnon de comptoir. Nous, on se dit, perplexes, que si la SNCF envisage la fermeture de sa ligne Grenoble-Veynes, c’est qu’on va de nouveau entendre parler de l’autoroute A51, cette tranchée inachevée, tronçonnée au niveau du Trièves, entre Marseille et Grenoble, qui fait tant pleurer les élus bétonneurs et les bétonneurs non élus, depuis 1997 que le manque d’argent et l’opposition des habitants lui ont coupé la voie.

Ça n’a pas trainé. Les déclarations des élus et des membres de la Chambre de commerce ont depuis fleuri dans le Daubé comme des champignons sur le fumier. Alors, Libeludd aussi a deux mots à vous dire.

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