Le collectif Stop caméras 38 appelle à un rassemblement devant l’Hôtel de Ville de Fontaine lundi 28 mars de 18h à 20h, pour protester contre l’installation de caméras de vidéosurveillance dans la ville par la mairie communiste.

Stop Caméras 38 poursuit à Fontaine comme à Grenoble sa campagne de protestation contre le flicage technologique.
Ci-dessous le compte-rendu de sa participation au "carnaval de Fontaine", le 8 mars dernier.

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Mardi 8 mars 2011, la mairie communiste de Fontaine organisait un carnaval, dont le thème était : "Rêv’olution, à vos utopies, rêvons notre avenir". Voilà qui a de quoi faire grincer des dents, lorsqu’on sait qu’en guise de Rêv’olution, Yannick Boulard, maire de Fontaine et Nourdine Sakirda, conseiller municipal délégué à la prévention et à la sécurité publique, préparent en ce moment l’installation de caméras dans les rues.

Afin de leur signifier que nous ne voulons pas de caméras de surveillance à Fontaine, nous nous étions donné rendez-vous au Carnaval, lequel réunissait à la louche pas loin d’un millier de personnes.

De nombreux tracts ont été distribués (à télécharger ci-dessous) et des affiches collées tout le long du défilé.

Visiblement, les élus de Fontaine n’ont pas beaucoup apprécié les affiches ; peu après la fin du carnaval, nous avons croisé trois d’entre eux, les mains pleines de colle, qui les arrachaient avec leurs ongles.

Une grande banderole "Démontons le laboratoire sécuritaire" a par ailleurs été déployée sur les bords du défilé.

Plusieurs chars roulants représentant des personnages avaient été construits pour le défilé. L’un d’entre eux était une caricature de Nicolas Sarkozy, affublé... d’une caméra de vidéosurveillance.

A la fin du défilé, les statues, y compris celle de Sarkozy, étaient décapitées et brûlées.

Le PC fontainois, qui n’est plus à une contradiction près, ne semble pas gêné d’installer des caméras dans sa commune, et dans le même temps de brûler sur la place publique un Sarkozy équipé d’une caméra de surveillance, afin de manifester à ses électeurs son oppositions aux mesures sécuritaires de la droite. Les caméras de gauche seraient elles moins liberticides que les caméras de droite ?

Non au laboratoire sécuritaire, ni a Grenoble, ni à Fontaine, ni ailleurs.