Lorsque nous avons commencé à dénoncer les puces intelligentes, ou RFID, en 2004, beaucoup nous ont ri au nez. "Fantasmes !", "On ne pourra jamais en mettre partout, ça coûtera trop cher !", "Paranoïa !". On vous épargne les leçons de soi-disant scientifiques de l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et automatique) sur l’impossibilité d’incorporer une antenne dans un support si minuscule.

En 2010, non seulement les puces RFID ont envahi nos vies, mais - étape suivante - IBM vend aux décideurs son projet d’interconnexion globale et de pilotage centralisé de la société, baptisé "planète intelligente".
Ce maillage électronique de la vie sur Terre ne soulève d’autres objections que celles, sporadiques, de professionnels contraints d’utiliser les RFID : éleveurs de moutons et de chèvres, caissiers de supermarchés, responsables de crèches, contrôleurs d’EDF, bibliothécaires, isolés parmi des collègues convaincus qu’on n’arrête pas le progrès.

Dans son numéro de décembre 2010, la revue de l’Association des bibliothécaires de France, BIBLIOthèque(s), informe les RFID-sceptiques de la banalisation des mouchards électroniques dans les bibliothèques. Sans réactions d’hostilité, à condition toutefois de bien communiquer, rassurer, expliquer, être pédagogue.
Dans un tel contexte, sans doute faut-il prendre l’entretien de cette revue avec Pièces et Main d’oeuvre pour ce qu’il est : une aberration.

(Pour lire l’entretien, cliquer sur l’icône ci-dessous).

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