Voici vingt ans, le sociologue et urbaniste libertaire Jean-Pierre Garnier expliquait déjà ce qu’est une technopole, à partir du démontage de "Montpellier la surdouée" : urbanisme mêlant standardisation immobilière (prêt-à-habiter identique partout, vite construit, vite dégradé, vite détruit), opérations spectaculaires destinées à "valoriser l’image" de la ville et dispositifs sécuritaires intégrés au bâti ; "gentrification" des quartiers populaires, un phénomène ainsi vanté par un élu socialiste grenoblois : "Les pauvres cèdent la place aux riches". Bref, le biotope idéal et requis par la classe moyenne et supérieure des ITC - ingénieurs, techniciens et cadres.

Si vous avez raté les visites technopolitaines avec Jean-Pierre Garnier à Grenoble cet été – quartiers Villeneuve, Saint-Bruno/Europole, Caserne de Bonne
(cf http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=270 ) - vous pouvez encore lire son article paru en mars 1989* et découvrir le "stade supérieur de l’évolution de l’humanité : l’éclosion de ces "cités du XXIe siècle" baptisées "technopoles"."

* in Spécial Options, "Ville : quels droits de cité ?", N°26)

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