Tu vas un week-end récupérer des vieux papiers dans la maison de ta grand-mère, tes cahiers et dessins d’écolière, des cours du lycée et de Sciences Po, de vieilles photos et … tiens ! Un paquet de journaux underground que ta mère avait étudiés pour son mémoire (de Sciences Po) sur la presse parallèle. Tu feuillettes au hasard et… re-tiens ! Le premier article sur lequel tu tombes, titré "Ecologie", signé de « Anne Teurtroy, diplômée d’écologie », et publié dans le n°5 de Parapluie, en janvier/février 1971, dit à peu près tout ce que Le Monde, aujourd’hui, et les marionnettistes de la « génération pour le climat », prétendent nous découvrir. Et en insultant et engueulant de surcroît, ceux des baby boomers qui ont passé 50 ans à tenter de crever la chape de silence ; et à s’efforcer de transmettre à ceux d’aujourd’hui autre chose que le deuil et la rage des destructions irrémédiables.
Tout le monde savait. Ceux qui ne savaient pas, ne voulaient pas savoir.
Tout le monde ne s’est pas tu. Quelques-uns se sont même cassé la voix à hurler.
Si tes parents, Jeune en Colère, se sont vautrés dans la conso et le gaspillage, s’ils se sont offert une bonne conscience en allant parader dans les manifs gauchistes comme tu vas parader aux « Fridays for Climate », merci de ne pas prendre ton cas, leur cas, pour une génération.

On ignore ce qu’il est advenu de Anne Teurtroy. On re-publie son papier à titre d’échantillon parmi des dizaines, puis des milliers, d’articles similaires. On ne laissera jamais dire qu’on ne savait pas.

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