La démocratie, c’est comme les Jeux Olympiques. L’important, c’est de participer. Grenoble l’a bien compris, et depuis longtemps. C’est, dans les années 50, une des premières villes à avoir mis en place des unions de quartier. Dans les années 60 et 70, le GAM (Groupe d’Action Municipal) fondé par Dubedout a fait de la participation des citoyens un des piliers de la politique municipale. Depuis ces années-là, Grenoble est considéré nationalement comme un « laboratoire politique ».

Proximité des municipales oblige, on assiste à un foisonnement d’initiatives autour du dernier pléonasme à la mode « Démocratie participative ». Pour se mettre en appétit, pas moins de quatre événements en moins d’un mois : Le colloque « Démocratie locale : osons innover » les 16 et 17 novembre , « les Rencontres de l’expérimentation sociale » les 23 et 24 novembre, le 3e forum « Sciences et Démocratie » le 7 décembre, et l’accueil d’un des ateliers de la « Rencontre mondiale de la Démocratie Participative » le 10 décembre.

C’est d’abord la lassitude qui nous envahit à la perspective de ces 4 séances de blabla consensuel. C’est que les précédents sont nombreux (2 forums Sciences et Démocratie, forum La République des Idées, Forum Libération...) et que ce genre d’opérations de communication a déjà été maintes fois démonté et critiqué. Mais une rapide analyse de ces quatre événements (qui n’ont pas de liens directs entre eux) apporte des nouveaux éléments de compréhension de la démocratie participative et de son « laboratoire grenoblois ».

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