Le NPA de Grenoble présente la curiosité parmi l’ensemble du NPA et de sa direction nationale, de faire de fugitives incursions dans la critique des technologies et de la société industrielle. Certains de ses militants ont ainsi participé à la manifestation contre l’inauguration de Minatec, le 1er juin 2006, et au sabotage du talk-show sur les nanotechnologies organisé par la Commission nationale du débat public, à Grenoble le 1er décembre 2009.
Cela n’ira guère plus loin. La masse du NPA, localement ou nationalement, est trop imprégnée idéologiquement, et trop dépendante matériellement, des technosciences, pour admettre le lien indissoluble entre technologies, innovation, industrie et survie du capitalisme. Leurs emplois, comme pour leurs semblables du PC, du Parti de Gauche, de Lutte ouvrière, valent plus que leurs vies.
Ces "anti-capitalistes" en oublient leur Manifeste communiste, on ne peut plus clair pourtant : "La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner toujours plus avant les instruments de production, donc les rapports de production, donc l’ensemble des rapports sociaux." S’ils oublient Marx, comment se souviendraient-ils des luddites qui, 40 ans avant Marx, faisaient du techno-capitalisme une critique en actes radicale ? Encore un effort pour être vraiment anti-capitaliste. C’est le sens que nous avons voulu donner à cet entretien avec la revue du NPA, Tout est à nous !.
Nous n’avons qu’une correction à y apporter, le titre de cet entretien, "Les nanotechnologies et la société policière", qui n’est pas de nous, est plus que réducteur. C’est évidemment "Les nanotechnologies et la société de contrainte" qu’il eut fallu.
(Pour lire l’entretien, cliquer sur l’icône ci-dessous).
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