Quelques raisons de s’opposer à l’artificialisation du dernier espace naturel Grenoblois

Voici quelques années un exhibitionniste patrouillait la Bastille paraît-il, nu sous son manteau, à l’affût des jeunes sportives. La ville en riait, sachant bien que sous le manteau se cachait plutôt quelque sanglier.

C’est sur un banc de la Bastille qu’Alice rencontra Sanders, un étudiant hollandais fasciné par les Belledonne et qui aimait lire là-haut après ses cours. Alice présenta Sanders à ses amis. Le Hollandais passa une heureuse année à Grenoble et depuis il donne des nouvelles d’Amsterdam où lui manquent les montagnes.

Une nuit nous étions montés pique-niquer dans un pré au-dessus du glacis. Il faisait doux, nous étions des gamins et quelqu’un proposa d’explorer les casemates. Ce fut délicieux de frissonner dans l’obscurité des escaliers en se racontant toutes sortes d’aventures de clandestins et de Résistants.

On pourrait vous parler aussi du clochard qui logeait dans les grottes de Mandrin, des joueurs de tambour, des coureurs, des clubs de retraités qui arpentent le Rachais, des familles qui s’y posent le dimanche dans les prés, des chevreuils et des sangliers. Bref on pourrait vous parler de ce scandale urbanistique : la montagne en ville, libre et gratuite pour tous.

Heureusement, ce scandale sera bientôt terminé.


"La nouvelle prise de la Bastille . Sur le thème "Une montagne d’aventures et de découvertes", la régie du téléphérique (NDR : Michel Lambert) et la Ville (NDR : Michel Destot) projettent de requalifier totalement le site de la Bastille, de 2003 à 2005. Au programme : mise en accessibilité, musées, salles de congrès, parcours d’aventure, espace aquatique..."  [1]

Le 14 février dernier les habitués de la Bastille découvraient dans la presse que leur refuge était une prison à prendre, un bastion que les élus feraient tomber grâce à un "projet d’aménagement et de requalification (...) tellement séduisant et ambitieux qu’on ne sait par quel bout le prendre."  [2] En effet la tête à de quoi tourner : espaces "familles", espaces "enfants", espaces "pique-nique", espace "nature" - espèces d’espaces, quoi - mini-golf, snack, parcours aventure, grande tyrolienne, piste de luge d’été, jeux aquatiques, musée, jardins thématiques, salle polyvalente de congrès et de concerts, sentiers à thème, parcours VTT... Ceci pour corriger les "faiblesses" de la Bastille répertoriées dans le dossier de présentation du projet [3], et notamment : "normes de sécurité non respectées, pas d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, signalisation quasi-inexistante, stationnement problématique, pas d’activité autre que la contemplation passive."

Voici donc l’objet de cette "nouvelle prise de la Bastille" : nous parquer dans un enclos sécuritaire, transformer un rocher en plates-bandes, l’infester de panneaux et de rambardes, nous libérer de l’angoisse de suivre un chemin au hasard, de l’effort de la marche, de l’ennui de la nature et du silence. "On y monte, c’est bien. Mais que peut-on faire quand on arrive au sommet de la Bastille ? Actuellement à part le panorama, le restaurant et le "centre d’interprétation" (...), il n’y a rien"  [4] , déplore Alain Pilaud, le monsieur Montagne de Destot, à moins que ce ne soit le monsieur Eboulis. Rien la chaîne de Belledonne, les crêtes du Vercors, la faune, la flore, les fortifications, le sentier du centre ville au mont Rachais. Rien que marcher, courir, lire, regarder, sentir, écouter, rêver, penser. Rien que la paix, le calme et la solitude. Ce qui n’a pas de prix n’a aucune valeur aux yeux de ces boutiquiers.

Chez le Big Brother d’Orwell ( 1984 ), le crime par la pensée est sévèrement puni, chez Destot et consorts, la contemplation passive est méprisable. On ne l’éradique pas par la torture, mais par un déluge d’ activités ludiques. Ainsi le dossier "Bastille 2003/2005" exprime-t-il la nécessité d’ "identifier les améliorations et investissements périphériques afin de composer un véritable produit touristique cohérent avec le site et allant bien au-delà de la simple visite contemplative", par exemple en rendant "plus spectaculaire et plus ludique la lecture du panorama". Notons au passage l’inversion de langage : dans ce charabia c’est la contemplation qui est "passive", tandis que la domestication des individus grâce aux loisirs formatés devient "activité". Selon Destot et Pilaud, Victor Hugo aurait dû abandonner Les Contemplations pour On s’éclate à Jersey .

Que ce soit par le jardin des Dauphins, par la rue Saint-Laurent ou par les bulles, les vieux, les familles à poussette et bien des handicapés même n’ont pas attendu nos gros plein de soupe pour monter à la Bastille. Pourquoi faudrait-il la transformer en champ de foire ? Et d’ailleurs pourquoi s’en tenir au glacis ? Beaucoup de Grenoblois n’ont pas la capacité de se hisser jusqu’au sommet du Rachais, d’où l’on jouit d’un panorama bien plus vaste que depuis la Bastille. N’est-ce pas injuste ? Pourquoi ne pas y construire un téléphérique et mettre la montagne "aux normes de sécurité" ? Mais déjà de grotesques rambardes d’infiltrent dans les sentiers du Rachais.

Au fait, y a-t-il plus de morts et de blessés à la Bastille qu’en ville sur les passages cloutés ? Vite, une étude comparée. Puisque Destot se soucie tant de notre santé, pourquoi le service des Espaces Verts ne nettoierait-il pas les abords du téléphérique, comme nous payons des impôts pour ce faire ? Et puisque l’évocation apocalyptique des amas de caca laissés par 450 000 culs par an bouleverse le directeur du téléphérique, pourquoi multiplier leur nombre par 2 ou 10 ? Après tout, aucun site naturel ne peut supporter d’excès de population sauf précisément destruction/artificialisation.

Malheureusement nos décideurs ont des projets pour nous, comme en témoignent leurs récentes réalisations. Le multiplexe Nef-Chavant et le méga-stade de foot, par exemple, voilà des espaces performants. On s’y rend en masse (2950 places pour le premier, 28 000 pour le second), on gare son auto dans les parkings souterrains, on fait la queue derrière les guichets sous des bannières publicitaires et des panneaux d’affichage digitaux, on achète Coca, bière et pop corn, on se vide la tête sur grand écran et sous les projecteurs, avec son THX et trompes de brume. On paie . Ce n’est pas rien . Ça le fait dans une vie tronçonnée (boulot, vacances, retraite), dans une ville quadrillée (bureaux, zones commerciales, zones d’innovation scientifique et technique, banlieues-dortoirs, parcs de loisirs), dans un monde artificiel, technifié et spectaculaire. Ça le fait grave à l’ère de l’éclate, de la pub, du clip et du zapping qui fabrique des zombis à 200 mots de vocabulaire, sous la dictature du divertissement qui n’est rien d’autre qu’une perpétuelle manœuvre de diversion.

De quoi veut-on distraire en nous entassant par wagons au multiplexe, au stade, au lunapark de la Bastille ? Du risque mortel que nous infligent les usines chimiques du sud de l’agglo ? De la prochaine guerre, de notre robotisation, auxquelles s’emploient avec tant de passion nos chercheurs en bio, micro et nanotechnologies ? De la destruction des vieux quartiers (la Frise, Berriat, Saint-Bruno) par les promoteurs et les vandales municipaux ? De la privatisation du vivant (les plantes, les gènes, l’eau, l’air bientôt) par les techno-prédateurs ? De la pauvreté d’une vie cotée en Bourse, engrenée dans le système technicien, vampirisée par le Spectacle permanent ?

Foot, lunapark, cirque olympique (si Grenoble l’emporte sur Annecy pour les Jeux de 2014...). Le mépris de nos décideurs pour le peuple, rebaptisé "grand public", éclate dans ces plans d’abrutissement massif. Les "15 à 25 millions d’€" du projet Bastille pourraient financer des écoles, des bibliothèques, des centres culturels si nécessaires paraît-il dans nos "quartiers sensibles". Mais quel que soit le mal que l’on puisse penser de l’idéologie scolaire, nos décideurs ont aujourd’hui mois besoin de citoyens actifs que d’une plèbe passive.

Pourquoi faire des référendums sur le grand stade ou Minatec, alors que Destot par exemple a été réélu maire en mars 2001 avec moins de 15 % du corps électoral au premier tour, contre plus de 85 % de non inscrits, d’abstentionnistes et d’opposants ?

A vendre

"La Bastille demeure l’ultime lieu pour le développement d’un espace d’activités ambitieux à Grenoble"  ; "La Bastille est une vitrine de l’agglomération"  ; "Il faut améliorer la productivité et la rentabilité de l’équipement ; rechercher des investisseurs partenaires privés ou publics pour participer au financement de la structure d’exploitation"  ; "Dans le cadre du développement durable le projet doit concilier trois aspects fondamentaux du développement et de la qualité de vie : la performance économique, la durabilité environnementale, l’équité sociale"  ; "Les cibles : un site pour les publics individuel (sic ) ou en groupe : adultes, enfants, seniors, qu’ils soient urbains, adeptes de la nature, sportifs, contemplatifs, scolaires, touristes, en tourisme d’affaires, comités d’entreprises..."  [5]

Développement, vitrine, productivité, rentabilité, investisseurs, performance économique, cibles : le vocabulaire révèle le but du projet, loin de la contemplation en effet. Il s’agit de nous vendre la Bastille après l’avoir confisquée. Carignon avait privatisé l’eau de Grenoble, Destot privatise la montagne du centre ville. En techno-jargon "valoriser", c’est "faire prendre de la valeur" mais aussi "transformer en matière première, exploiter". Comment valorise-t-on ? En détruisant ce qui existe gratuitement et en commercialisant un ersatz : l’eau minérale à la place de l’eau courante polluée ; les séjours dans le désert à la place des campagnes, montagnes et bords de mer urbanisés. On valorise l’espace, mais aussi le temps : la future Bastille comprendra une "ferme de montagne avec valorisation du passé agricole des versants de la Bastille et des vignes." Après avoir détruit l’activité vigneronne pour faire du Grésivaudan une "Silicon Valley à la française", après avoir liquidé toute trace de mémoire pour faire place à l’industrie high tech, élus et bétonneurs reconstituent le passé et nous font payer la visite guidée sur les traces de nos ancêtres. Soyons sûrs que dans vingt ans, lorsque le parc d’attraction aura définitivement englouti la Bastille, les mêmes inaugureront une expo sur la Bastille de l’an 2000. Et chacun, ayant perdu ses souvenirs dans le tourbillon des activités ludiques , paiera son ticket pour la mémoire volée.

A qui profite cette valorisation ? Au commerce bien sûr. A la croissance et au développement de l’économie, dont on sait grâce aux rapports de l’IFEN ce qu’ils coûtent à l’environnement : "La période 1998-2001 s’est distinguée par le retour à une croissance relativement forte de l’ordre de 3 à 4 % (...). Les pressions sur les territoires, les milieux, les écosystèmes se sont significativement accrues : la demande touristique a atteint de nouveaux records historiques et la construction de logements, notamment à la périphérie des villes et sur le littoral, a retrouvé des niveaux qu’elle n’avait pas connus depuis vingt ans. (...) On pourrait ainsi multiplier les chiffres : accroissement du transit international à travers les Pyrénées ou les Alpes, hausse de la consommation d’emballages, évolution des émissions de gaz carbonique, ou même de la consommation d’énergie, qui suggèrent effectivement une pression accrue des activités humaines sur l’environnement au cours des années 1998-2001."  [6] Bilan : "l’artificialisation du territoire" progresse de 620 km2 par an [7].

Exemple : la station de Tignes en Savoie. Les sommets du "plus grand domaine skiable d’Europe" sont tous équipés de remontées mécaniques, attirant 20 000 skieurs dans la deuxième semaine de ce mois de mars. Des sportifs funs captivés par la sono sur les pistes, les boîtes de nuit, les milliers de places de parkings et les immeubles de studios. C’est la valorisation de la montagne. Qui dirigeait la station jusqu’en avril 2002 ? Michel Lambert, nommé depuis directeur de la régie du téléphérique de la Bastille. N’ayons aucun doute : ce qu’il a fait pour Tignes, ce dynamique technicien le fera pour Grenoble. Quant à Destot, après avoir défiguré le Mont Jalla d’un mémorial militaire à 2 millions de francs, après avoir programmé sous la Bastille un tunnel à 4 ou 7 milliards de francs (nul ne sait pour sûr), destiné à accroître le trafic dans une agglomération malade de pollution, il considère avec raison qu’un espace naturel n’a plus sa place entre un sommet de bêtise et un gouffre d’inconscience.

Contre le vandalisme techno-municipal, imposons une véritable réhabilitation de la Bastille :
 démontage du premier téléphérique urbain de France,
 fermeture et dégoudronnage du chemin Saint-Jean à La Tronche,
 interdiction de la chasse à la Bastille et dans le Rachais,
 fermeture du restaurant et de toute entreprise commerciale,
 municipalisation des enclaves privées,
 etc

T’as vu ta ville ?

Grenoble, 24 mars 2003


Bernard Charbonneau, extrait de Le Jardin de Babylone (1969),

réédité aux Editions de l’Encyclopédie des Nuisances

(...) D’abord lentement, puis très vite, la montagne s’est organisée pour rendre accessible à tous l’inaccessible, et rendre les joies de l’effort moins pénibles. Il y eut d’abord l’âge bourgeois du coin de forêt transformé en parc thermal et du pesant funiculaire. Puis l’action même des passionnés de la montagne a contribué à l’intégrer dans notre système de civilisation. Sitôt qu’un massif est inconnu, il est exploré ; et parce qu’il est nouveau, il devient à la mode. Ainsi l’avant-garde des montagnards, comme tout pionnier, fuit une civilisation technique dont elle prépare les voies. Les promeneurs solitaires se groupent en clubs alpins : ce qu’ils appellent défendre la montagne. Alors le gros de la troupe suit les éclaireurs, et comme toujours en pareil cas, le commerce et l’industrie, puis les pouvoirs publics escortent la foule. Pour éviter les accidents, les clubs marquent les chemins de rouge et de bleu ; mais ils suppriment ainsi la joie par excellence du promeneur : découvrir son chemin. Ils le dispensent du risque, de l’effort, du choix, et bientôt de l’effort physique. Pour faciliter les ascensions ils construisent des refuges ; sur les pentes trop raides, ils posent des crampons pour mettre la difficulté à la portée de toutes les faiblesses. Tandis que les routes morcellent le corps de la montagne en fragments de plus en plus étroits, pour dispenser les promeneurs des fastidieuses marches d’approche, on construit des téléphériques ; et bientôt leurs câbles commencent à hisser les impotents sur des sommets qui exigeaient autrefois une habileté exceptionnelle et de longues heures d’effort. Et l’hélicoptère survole l’aiguille où s’est hissé le vainqueur de l’Annapurna. La montagne est ainsi mise à la portée des masses payantes. Mais est-elle encore la montagne ? Entre deux baillements, depuis la baie du palace de Jungfraujoch, le touriste contemple les cadavres gelés qui se balancent accrochés au mur de l’Eiger : c’est intéressant. L’avion permet à n’importe qui de planer au-dessus des cimes ; mais s’agit-il encore de cimes ? Car la montagne est saisie au corps à corps ; celui qui refuse le risque et l’effort total qu’elle exige n’en saisit plus qu’une ombre : un spectacle. Vu de l’extérieur, et de si haut, le relief s’aplatit. Il n’en reste qu’une belle photo, et nous en verrons bien d’autres quand nous irons dans la Lune.

Quand les foules font la queue devant les crampons du Cervin, il ne reste plus au passionné de solitude montagnarde qu’une issue : l’alpinisme acrobatique. La nature ne subsiste que dans la mesure où elle se situe hors de portée de l’homme : dans la glace et le minéral. Il n’y a plus d’intermédiaire entre la platitude parfaitement exploitée et la vertigineuse géométrie des à-pics. Une complicité unit d’ailleurs une exigence naturiste de plus en plus violente à l’inhumanité des grands sommets. Au besoin frénétique, parce que refoulé, d’action solitaire dans la nature, répond l’implacable dureté des glaces ; à un élan absolu mais inutile, le jet absurde des aiguilles, à la pesanteur de notre chaos, ces mornes écroulements.

(...) Comme l’individu, le héros est indispensable à la nostalgie de liberté des masses. Il n’y a pas de public sans acteur : il lui faut, en première page, le faciès de fer-blanc des cabots de l’énergie. Et il n’y a pas d’acteur sans public. Le Premier de Cordée aime pénétrer dans les refuges, revêtu de tous les signes de l’exception : les gros souliers, le feutre sali, le piolet et la corde. Il entre ; tout le monde se retourne pour le voir, et il est impassible.

(...) En général, la passion de la montagne s’épuise dans un lyrisme grandiose et chaotique, comme ces sommets qui l’attirent ; et dans bien des cas, son langage est aussi plat que son objet a du relief. Elle n’arrive pas à s’exprimer, comme si elle était écrasée par la puissance et l’énormité de son sujet. Quand le demi-dieu de l’Annapurna, redescendant sur terre, ouvre la bouche, c’est pour proférer les mêmes lieux communs que ces bourgeois qu’il méprise : "A la France par la Montagne...", point n’était besoin de monter si haut pour aboutir à cette vérité révolutionnaire. Quand il s’agit de vivre, rien ne reste de cette révélation, inouïe mais informe, qu’il a reçue sur ces hauts lieux désaffectés. Et il devient un trafiquant ou un ministre comme tout le monde.

(...) Ainsi finit la montagne ; un jour dans la folie tragique, et tous les jours dans la médiocrité et la comédie. Dans le bas, le désordre trop neuf des hôtels et des chalets, le parking réservé pour les cars. Sur les pentes, les lacets calculés de chemins soigneusement entretenus, avec toutes sortes de pancartes afin que nul ne se perde. Et un billet aller-retour pour jeter un coup d’œil sur l’Autre Monde. - L’univers de la masse ordinaire.

Surgissant sans transition de la platitude de l’organisation industrielle, les risques d’un péril soigneusement gratuit ; surgissant de la masse, le héros couvert de boue dans le vestibule illuminé du Matterhorn Palace. La face tannée, les yeux bleus, distingué par l’usage d’engins et d’une technique ésotériques. Le surhomme qui, pour être sauvé du quotidien, doit disparaître un jour dans une explosion de gloire, anéanti par les forces écrasantes dont il joue. Le héros légendaire, tellement au-dessus du vulgaire touriste qu’il semble lui aussi peint : attitude, fond de paysage, comme ces faces inaccessibles qu’on entrevoit en se penchant de la portière de l’auto.

Il n’y a plus de montagne ; il ne reste qu’un terrain de jeu de mieux en mieux équipé, où l’homme, pour se donner une vie, en est réduit à jouer ce qu’il vivait. Pour la masse un jeu facile et sans intérêt. Mais pour quelques uns un jeu dangereux, dont ils ne peuvent se prouver la gravité qu’en frôlant la mort. (...)

[1Le Dauphiné Libéré, 14/02/03

[2id.

[3"Grenoble Bastille, projet sur 2003/2005"

[4Le Dauphiné Libéré, oct. 2002

[5Dossier "Grenoble Bastille, projet sur 2003/2005"

[6"L’Environnement en France 2002", édité par l’Institut Français de l’Environnement

[7id.