Disponible en librairie : Alertez les bébés ! (Objections aux progrès de l’eugénisme et de l’artificialisation de l’espèce humaine). Voir ici

Imaginez qu’un publicitaire cynique et machiavélique, Edward Bernays (1891-1995), époux d’une activiste féministe, Doris E. Fleischman (1891-1980), ait l’idée de lier la cause des femmes, leur émancipation, au droit de fumer comme les hommes et de s’asservir elles aussi à une addiction léthale. C’est bien sûr ce que cet « agent de relations publiques » et manipulateur d’opinion a fait en 1929 pour le compte de l’industrie du tabac, en organisant des défilés de femmes émancipées (et plutôt minces, jeunes et belles), arborant au coin de la bouche, non pas de vulgaires clopes, mais « les torches de la liberté ».
Dégueulasse, non ?

Chaque été sous le titre transnational de Gay pride, récemment traduit en marche des fiertés, se déroulent dans une multitude croissante de cités, des techno-parades en faveur de l’eugénisme et du transhumanisme. La cause homosexuelle, la protestation initiale contre l’ordre moral et sexuel, la volonté d’émancipation, étant inversées et instrumentalisées en demande d’asservissement à un nouveau secteur techno-industriel qui vend à ses clients des enfants et des corps sur mesure. Des hormones, des gamètes, des bistouris, etc.
Toujours dégueulasse, non ?

Cette fausse révolte organise ses manifestations avec le soutien bienveillant et attendri de la technocratie dirigeante dans tous ses aspects : mass-media, showbiz, pouvoirs publics, etc. Elle jouit d’un consensus que les activistes anti-nucléaires, anti-OGM, anti-nanos – bref, naturiens et anti-industriels - n’ont jamais rêvé d’avoir. C’est à cela aussi qu’on reconnaît une fausse révolte qui n’exige que ce qu’on veut précisément lui offrir.
Renaud Garcia décortique ici cette manipulation de masse.

(Pour lire le texte de Renaud Garcia, ouvrir le PDF ci-dessus.)

Lire aussi  :
 "Ceci n’est pas une femme (à propos des tordus queer)" (en ligne ici ou en Pièce détachée n°67)
 De l’eugénisme d’état à l’eugénisme libéral : où vont les biotechnologies ?
 Naissance, nature et liberté
 A propos de PMO et de la "question trans"