Lecteur,

Tu n’aurais pas dû recevoir ce document, du moins pas si tôt, pas sous cette forme. Un simple citoyen nous l’a envoyé depuis son laboratoire, ce qui prouve qu’au sein même des centres de recherche on peut être objecteur de conScience. Tant pis pour la vaste majorité des bien-pensants.

Ce document, c’est le résultat de l’opération NanoViv montée à Grenoble de septembre à décembre 2006 : les "préconisations" de Vivagora et du CCSTI, officines chargées de la propagande des nanotechnologies.

Nous le livrons tel quel, fautes d’orthographe et de grammaire comprises, assorti de quelques notes de traduction (encadrés jaunes).

Cette opération avait deux objectifs :

 rallier un maximum d’opposants aux nanos autour d’une même table avec les promoteurs des nécrotechnologies grenobloises, voire avec des technarques parisiens et européens ;

 faire du chiffre, restaurer quelque peu l’image du techno-gratin après les manifestations de juin contre l’inauguration de Minatec.

Le premier point est un échec. Aucun opposant aux nécrotechnologies ne s’est compromis dans cette récupération. NanoViv n’a recruté que les habituels collaborateurs de la démocratie technicienne (Sciences citoyennes...). Quant au second point, vu les moyens investis il ne devrait tout de même pas être trop difficile d’extorquer quelques papiers complaisants au Daubé et aux médias de connivence.

Sur le fond, cette opération est un symptôme de panique. On voit et on verra de plus en plus se multiplier des cycles "Sciences et démocratie", des "conférences de citoyens", des expositions, des structures de communication, tels le CCSTI et Vivagora ; toutes ces manifestations ont un effet d’esbrouffe momentané mais demeurent impuissantes à enrayer le profond mouvement de défiance des populations vis-à-vis de la société industrielle et de ses fléaux.

Nous vivons un moment de décomposition accélérée où simultanément "l’écologie" est l’obsession d’une campagne présidentielle, et où tous les candidats ne voient d’issue que dans la fuite en avant technologique, l’investissement dans la recherche, l’innovation, la croissance et la consommation.

Cela ne signifie nullement que sous l’effet mécanique de la dégradation environnementale et sociale (effet de serre, misère), notre société bascule dans l’insurrection vitale ; mais inversement l’accroissement des contradictions entre l’économie et l’écologie réveille une instabilité et une inquiétude qu’aucun placebo communicationnel ne suffira à calmer. Ce ne sont pas seulement les glaciers qui ont commencé à dégeler.

Vous n’en avez pas fini avec les opposants aux nécrotechnologies.

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