Quand les Verts "s’opposent" à Minatec

mardi 30 mai 2006 par Pièces et main d’œuvre

Il est généralement recommandé, en raison du grand nombre de nécessiteux, d’être économe de son mépris. On le réservera donc aujourd’hui aux élus Verts, qui après avoir soutenu le projet Minatec et fait la sourde oreille depuis quatre ans aux alertes de Pièces et Main d’Oeuvre au sujet des nanotechnologies et des technologies convergentes, découvrent en 48 h l’urgente nécessité de s’y opposer.

Cette nécessité découlant bien sûr de la campagne contre Minatec menée depuis cinq mois par l’Opposition Grenobloise aux Nécrotechnologies, et de la manifestation organisée par celle-ci le 1er juin à Grenoble.

Les Verts, comme d’autres, ont le droit de changer d’avis. L’honnêteté commanderait qu’ils nous disent quand et pourquoi ils ont changé d’avis. Du reste, nous ne nous faisons pas d’illusion : sitôt l’actualité passée, ils retourneront à leur morne routine avec leurs alliés de la gauche plurielle. Il ne s’agit que de faire le gros dos en attendant que la vague passe.

Le travail d’enquête et d’opposition effectué par PMO n’a pas pour objet d’alimenter en foin politique les stériles ruminations du bétail militant. Il ne s’agit pas pour nous d’"encadrer" les nanotechnologies (un "tsunami"- d’après Jean-Pierre Dupuy - ne s’encadre pas). Il s’agit d’aller aux racines des nécrotechnologies, et c’est à ce démontage du "laboratoire grenoblois" avec sa liaison recherche-industrie-pouvoirs locaux, que nous nous sommes livré.

Bref, nous ne luttons pas pour la gestion des nuisances, mais pour leur suppression. Nous ne voulons pas contrôler le nanomonde, nous refusons le nanomonde.

A bon entendeur, Saludd.


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