On en dit parfois beaucoup en peu de mots. Ainsi, Pierrette Rigaud dans "Le mythe noir de la Houille blanche", quelques pages qui renversent les volumes d’histoire et d’économie publiés depuis des décennies sur le prétendu mythe grenoblois.

On connaît l’antienne. Grenoble, bourgade de montagne à l’écart des circuits commerciaux et dénuée de toute matière première - au rebours de Lyon ou Saint-Etienne par exemple - aurait connu un "miracle économique" grâce à deux ingrédients : la Houille blanche et la matière grise. C’est-à-dire l’électricité industrielle produite pour la première fois en 1867 par les turbines d’Aristide Bergès, à la Combe de Lancey ; et la succession de laboratoires, d’usines et d’activités qui en sont issus : électrochimie, électrométallurgie, électromagnétisme, nucléaire, micro-informatique, nanotechnologies, etc. - Mais - dit Pierrette Rigaud, il y avait une matière première, l’eau de la cuvette grenobloise, dont l’histoire et la mythologie sont ici retracées. Des âges géologiques à celui du silicium. Quant à la matière grise, on y verra surtout un bluff publicitaire et la capacité de travestir 150 ans de ravages industriels en "développement endogène innovant", suivant le jargon universitaire. En un mot, deux mythes à mort.

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