Selon l’idée reçue, le travail en salle blanche serait plus propre, plus sain, et moins pénible que dans les ateliers de la « vieille industrie ». Bref, mieux vaudrait travailler sur la rive droite de l’Isère, côté soleil, chez ST Microélectronics, Soitec et autres Memscap, que sur la rive gauche, à l’ombre de Belledonne, dans la chimie, la métallurgie ou la papeterie. Bizarre confusion entre les exigences rigoureuses des produits de haute technologie et les conditions de ces productions qui n’ont rien de salubre, ni pour les ouvriers affublés du titre consolant « d’opérateurs », ni pour le voisinage victime de leurs rejets polluants .

Si ces emplois de pingouins étaient si reluisants, on se demande pourquoi ST et ses congénères seraient constamment en train de recruter de nouveaux élus par annonces dans Le Petit Bulletin et dans Le Daubé. Mais l’importance du « turn over », surtout en période de chômage de masse, dénonce la noire réalité des salles « blanches ».

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