Toujours en librairie : Le Règne machinal (la crise sanitaire et au-delà). Voir ici
Le glaciologue Claude Lorius est mort le 21 mars. Nous ne sommes pas du genre à gifler les cadavres, comme le firent les surréalistes à la mort d’Anatole France en 1924. Quoique la main vous démange à la lecture de la presse éplorée. Le Figaro salue le « pionnier de la climatologie moderne », Le Daubé le « lanceur d’alerte précoce », Libération le « géant des glaces », Le Monde le « héros légendaire ». Qu’a donc fait Claude Lorius (à part mourir) pour mériter de telles louanges ? Il a établi, en 1987, le lien entre la teneur en gaz à effet de serre dans l’atmosphère et l’évolution climatique. D’un point de vue scientifique, s’entend. Ses études ont vérifié les observations des montagnards : « ils ont détraqué les saisons ». Ce que chacun constatait en levant le nez, et ce qu’officialise le dernier rapport de l’Organisation météorologique mondiale des Nations unies : « La perte d’épaisseur cumulée des glaciers depuis 1970 s’élève à près de 30 mètres ».
Claude Lorius avait rejoint l’université de Grenoble en 1968, avant de (...)
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Lire aussi :
– Sous le soleil de l’innovation, rien que du nouveau ! L’Echappée, 2013
– A la recherche du nouvel ennemi. 2001-2025 : rudiments d’histoire contemporaine, L’Echappée, 2009