Lundi 16 mai 2022, le conseil municipal de Grenoble votera l’autorisation du burkini – la version aquatique du voile islamiste – dans les piscines municipales. Le torse nu sera également autorisé afin de créer une fausse symétrie.
« Oui, les seins des femmes pourront être libérés, comme ceux des hommes, a insisté mardi le maire grenoblois. Vous voulez venir les seins nus, venez les seins nus. Vous voulez venir avec un maillot couvrant pour vous protéger du soleil ou pour une raison religieuse, vous pouvez le faire aussi ! » (Libération, le 4 mai 2022)
Quelle libération. Quelle « égalité pour tous et toutes ». Connaissez-vous beaucoup de pères, de maris, de frères, qui obligent leurs filles, épouses et sœurs à sortir nue tête, ou à se baigner torse nu ? Connaissez-vous beaucoup d’hommes que l’on oblige à se voiler dans la rue, à se baigner en combinaison à la piscine, ou qui souhaitent le faire ?
Le coup assure au maire EELV Eric Piolle, de « culture catholique », une couverture médiatique bien plus large que sa candidature à la présidence de la République. A peine si l’on remarque, entre ses multiples interventions audiovisuelles, les derniers reportages sur l’Afghanistan.
Samedi 7 mai, le chef des talibans a publié un décret imposant aux femmes le port du voile intégral (la burqa) dans l’espace public, « selon les recommandations de la charia, afin d’éviter toute provocation quand elles rencontrent un homme », énonce ce décret. Eh bien, les hommes n’ont qu’à se bander les yeux, ou rester au foyer pour éviter la tentation.
Jusqu’ici, les talibans exigeaient le port du hijab, le voile des « Hijabeuses », ces joueuses de foot voilées que « soutient » Eric Piolle. Comme la corde soutient les pendues. Le vote du conseil municipal de Grenoble est un crachat au visage des Afghanes et des femmes victimes de l’islamisme, ici ou ailleurs. En rendant légal ce qui ne l’était pas, il le rend du même coup obligatoire pour les femmes et les jeunes filles qui se retranchaient derrière la loi pour refuser une contrainte vestimentaire et discriminatoire. L’école « dégenrée » d’Eric le Tartuffe serait également, si les curés Verts l’emportaient, celle des petites filles voilées ; en attendant l’interdiction de l’école aux filles.
Comme l’écrit Naëm Bestandji, militant laïque et féministe grenoblois, dans une lettre ouverte à Eric Piolle : « Quand on porte le voile, on ne porte pas "les vêtements que l’on veut" mais ceux imposés par ses prescripteurs ».
Cela fait des années que Naëm Bestandji enquête sur les manœuvres des islamistes et sur leurs succès auprès de certains élus, militants associatifs, syndicalistes « de gauche », ayant retourné l’aliénation en pseudo émancipation. Il connaît l’historique et la rhétorique des activistes islamistes mieux que nombre de commentateurs. Sa lettre ouverte au maire de Grenoble est implacable et impeccable.
Pour lire la lettre ouverte de Naëm Bestandji, ouvrir le document ci-dessous (et sur le site de Marianne : ici)
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