Le Daubé du 27 octobre 2014 consacre une page à « Alim-Louis Benabid, chercheur grenoblois nobélisable ». Ses titres de gloire ? Avoir mis à jour les techniques de manipulations neurologiques via des implants électroniques (1), et reçu pour cela le prix Lasker, considéré comme « l’antichambre du prix Nobel ». Interrogé à cette occasion, il se laisse aller à des divagations inquiétantes.

 Le Daubé : « Pourquoi n’a-t-on pas le droit de visiter Clinatec ? »
 AL Benabid : « Parce que nous sommes au CEA où des labos sont couverts par le secret industriel. Et puis, c’est sûr que les circonstances « terroristes » ne nous facilitent pas les choses. Je veux parler du collectif Pièces et main d’œuvre qui veut nous traîner devant le tribunal international pour crime contre l’humanité. C’est du délire. D’après eux, je travaillais pour que les singes puissent voter pour Sarkozy… N’importe quoi. Aujourd’hui, bizarrement, ils me foutent la paix, mais il y a deux ans, je faisais une conférence sur Parkinson et il y en a un qui m’insultait en disant que je pilotais le mental des gens. J’en étais malade. »
 Le Daubé : « Sans être extrêmiste, on peut se demander si les nanotechnologies sont bonnes pour la santé… »
 AL Benabid : « Il faut se poser des questions, l’être humain est là pour ça, il ne doit pas s’en priver. Maintenant, la question est de savoir si le but de la question est d’empêcher de travailler, et c’est le cas de PMO et une partie des écologistes. On peut se poser la question de savoir si on a besoin ou pas des nanotechnologies. Mais le jour où on arrivera à faire marcher un tétraplégique, on ne pourra pas dire que ce qu’on fait à Clinatec ne sert à rien. »

Il est triste de voir un grand savant perdre la tête.

Les lecteurs intéressés par le compte-rendu de cette « conférence sur Parkinson » du 17 janvier 2012 le trouveront sur notre site (2). Ils y liront cette perle scientifique d’Alim-Louis Benabid : « Avec les électrodes et les implants cérébraux, on peut changer la personnalité de quelqu’un qui était anormal, pour le remettre dans la normalité. On peut faire passer les gens d’un état suicidaire à un état jovial. Faut-il en conclure qu’on peut manipuler les gens et les faire marcher au pas cadencé ? Certes, mais on les fait tellement marcher au pas cadencé par d’autres moyens ».

En fait de « terrorisme », il est connu que nous n’avons jamais lancé que des mots. Il faut croire qu’ils font mouche. Au point que même Le Daubé s’inquiète aujourd’hui des dangers des nanotechnologies. À tort : les dégâts infligés au cerveau par les nanoparticules - qui franchissent la barrière hémato-encéphalique (3), enclenchent un cercle vertueux pour la recherche médicale et promettent à Clinatec un afflux de cobayes humains à « traiter ». Après les pesticides qui provoquent la maladie de Parkinson (quoiqu’Alim-Louis Benabid ait nié cette vérité scientifique lors de sa conférence de janvier 2012), les nanoparticules préparent la prochaine vague de tumeurs et de maladies neurodégénératives. Visiblement le grand savant est victime de cette nanopollution. Aucune médaille (et il en trimballe un paquet) ni prix Nobel ne lui ôtera ses hallucinations à propos de singes électeurs de Sarkozy. Dans son malheur, il a la chance de travailler à Clinatec ; il pourra donc expérimenter de première main les traitements qu’il réserve à ses patients.

NOTES
 (1) Lire « Clinatec, le laboratoire de la contrainte », in L’industrie de la contrainte, Pièces et main d’œuvre (éditions l’Echappée, 2011)
 (2) Cf. « Clinatec, le laboratoire de la contrainte, inauguré le 31 janvier 2012 »
 (3) Lire « Des nanoparticules altèrent la barrière protégeant le cerveau » et Nanotoxiques, de Roger Lenglet (éditions Actes Sud, 2014)

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