Dans 12 jours, les chercheurs de "Sciences en marche" débuteront leur pérégrination vers Paris pour réclamer des crédits et des postes. Cette opération corporatiste vise à convaincre le public de l’importance de leur "rôle dans la société" (lire "Les nouvelles tactiques de propagande des technosciences").

Pendant la marche, les opérations d’acceptabilité continuent. Conformément aux préconisations du rapport gouvernemental sur "Le déploiement industriel des nanotechnologies et de la biologie de synthèse sur les territoires" (à lire ici), le CNRS organise les 10 et 11 octobre 2014 au campus de Grenoble deux jours de "forum sous le haut parrainage de Mme Geneviève Fioraso", secrétaire d’Etat à la Recherche et à l’Enseignement supérieur, ex-adjointe au maire de Grenoble.

Au programme :
"- Des ateliers mêlant débats, interviews et questions du public.
 Une master classe avec des personnalités exceptionnelles du monde de la recherche.
 Des tables rondes pour rapprocher le monde politique, le monde économique et le monde de la recherche."

Parmi les sujets sur lesquels le CNRS souhaite "faire partager le sens et la portée" de ses recherches : la biologie synthétique et ses aliens (lire ici) - mais aussi "l’heureux mariage de la ville et de l’environnement" ou les "matériaux révolutionnaires qui pourraient bouleverser notre vie". Nous n’avons aucun doute qu’ils le feront, quoiqu’en diront les gogos qui participeront à cette manipulation d’opinion.

A qui profite la science ? Voyez les partenaires de ces "Fondamentales" : Air Liquide, LVMH, la Casden, Saint-Gobain, Safran, Solvay, Suez Environnement, sans oublier la Métro et la Ville de Grenoble. Le journal "Le Monde" et France Inter ("La Tête au carré") se chargeant de la communication.

Etudiants, désertez la recherche ! Le temps perdu pour la recherche est du temps gagné pour l’humanité.