Les scientifiques de l’université de Plymouth ont montré, pour la première fois chez un animal, que les nanoparticules peuvent endommager le cerveau et d’autres parties du système nerveux central.

Les nanoparticules, des particules aux dimensions inférieures à la centaine de nanomètres, ont envahi notre quotidien. De plus en plus de produits en contiennent notamment en cosmétique, dans les textiles, les bétons ou les plastiques automobiles.

La question de leur innocuité n’est pourtant pas réglée et leurs effets potentiels sur la santé est toujours en cours d’évaluation. En France, c’est l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) qui coordonne la surveillance des nanomatériaux.

Cette semaine se déroulera à la Royal Society à Londres la 6e réunion internationale sur les effets environnementaux des nanoparticules et des nanomatériaux. Au cours de cette session sera présentée une étude qui établit pour la première fois un effet biologique des nanoparticules chez un vertébré.

Des chercheurs de l’Université de Plymouth montrent que des truites exposées à des nanoparticules d’oxyde de titane (largement utilisées comme agent blanchissant dans de nombreux produits comme les peintures ou certains produits de soins cosmétiques) subissent des lésions cérébrales.

« On ne sait pas encore si ces effets sont causés par des nanoparticules pénétrant dans le cerveau ou s’il s’agit d’un effet secondaire chimique lié à ces particules » explique le professeur Richard Handy, chercheur principal de l’étude.

Selon les chercheurs, les lésions cérébrales et neuronales observées ressemblent à celles étudiées sur des poissons empoisonnés par du mercure. Ils craignent que les nanoparticules puissent s’accumuler dans les organismes et provoquer des effets délétères à long terme. A suivre.

J.I.

Sciences et Avenir.fr

19/09/2011