C’est un fait connu – et vanté par les chercheurs - que les nanotechnologies, en favorisant la miniaturisation des composants électroniques, contribuent à l’invasion de nos vies par des nuées de mouchards de plus en plus performants : capteurs de mouvements, de bruits, de température corporelle, de rythme de la démarche ; "nez électroniques" pour la reconnaissance d’odeurs ; oculomètres pour le suivi du regard ; puces communicantes (RFID) ; outils de géolocalisation ; caméras intelligentes (à reconnaissance faciale, à détection de mouvements "suspects") ; drones de surveillance ; lecteurs biométriques.

Ce filet de plus en plus serré de mailles électroniques ramasse des quantités astronomiques de données sur nos habitudes, nos comportements, nos relations, nos déplacements, notre santé, nos modes de vie, notre intimité. A quoi peuvent bien servir tant de données ? A la statistique. La statistique, c’est l’Etat, et sans elle, pas de police des populations efficace. Pas de capacité d’action à échelle industrielle, qu’on traite des marchandises, des fluides ou des populations.

Les esprits forts nous assurent que nous alertons pour rien, et que la surveillance totale n’est pas d’actualité, pour la simple raison que cette collecte massive de données ne peut qu’étouffer le système, incapable de traiter tant d’informations.

Le texte de Frédéric Gaillard que nous publions démontre le contraire. Connaissez-vous Hypervisor ? Comme son nom l’indique, cette architecture informatique révolutionnaire développée et vendue par le groupe Thales, permet d’intégrer tous les mouchards au sein d’un système unique, de collecter leurs milliards de données, de générer des alertes automatiques et d’agir en fonction de la situation.

En attendant de crever l’oeil du cyclope, découvrons Hypervisor, l’hyper-système global.

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