Après seulement cinq réunions publiques, la Commission nationale du débat public nous envoie une deuxième lettre, plaintive, où elle se pose en victime des persécutions de Pièces et Main d’œuvre, et nous demande la faveur d’une publication sur www.nanomonde.org, le site du débat public sur les nanotechnologies.

Il faut dire qu’elle ne dispose que de 2 millions d’euros de budget, de tous les sites officiels du gouvernement qui relaient sa campagne d’acceptabilité, et de tous les micros ouverts dans les organes d’information et de communication (radios, télés, presse écrite), soumis au feu roulant des communiqués de l’agence de communication et de relations presse qui travaille pour cette campagne : I&E Consultants, contacts presse : Tanaquil Papertian cpdppresse@i-e.fr - Tél. : 01 56 03 13 79).

Nous publions volontiers cette supplique (document à télécharger au bas de cette page), d’une part pour amuser nos lecteurs qui n’ont pas tant d’occasions de sourire ; et d’autre part à titre d’indication du désarroi de ladite CNDP devant son peu de succès et devant l’hostilité croissante au principe même de ses pseudo-débats publics.

En bref : à Strasbourg, des opposants déploient sur scène une banderole et lisent une déclaration en préambule à la soirée (applaudissements de la moitié de la salle) ; à Toulouse, lectures de déclarations hostiles, distribution de tracts, jet de substances malodorantes, évacuation temporaire de la salle ; à Orléans, débat public sous surveillance policière, en civil et en uniforme ; à Clermont-Ferrand, des opposants prennent la parole dès l’ouverture, avec une parodie des discours de bienvenue de la CNDP et sabotent la moitié de la cérémonie avant de quitter la salle, suivis par les trois-quarts du public.

Comme un malheur n’arrive jamais seul, les articles au mieux dubitatifs, au pire ricanants, se succèdent dans la presse écrite et sur le net depuis le début de la campagne. Quand ce ne sont pas des publications alarmistes sur les nanotechnologies, en provenance directe des laboratoires.

Pour mémoire, la CNDP nous avait déjà écrit dès septembre pour regretter notre appel à boycotter ses pseudo-débats. Nous avions déjà, dans notre réponse, détaillé les motifs de ce boycott, et fourni des informations et des faits sur l’organisation de cette campagne d’acceptabilité (cf. "La Commission nationale du débat public nous écrit" sur www.nanomonde.org)

Si la CNDP cède au radotage, on nous pardonnera de ne pas l’imiter et de renvoyer les lecteurs au contenu de www.nanomonde.org pour toutes les précisions.