Grenoble, décembre 2005

Le 11 octobre dernier le Daubé nous informait que : "Grenoble n’est pas Big Brother". Passons sur le cliché, l’assimilation d’une ville à un personnage ; passons sur la pauvreté ordinaire de l’article. Ce n’est pas la faute du journaliste, il est mauvais et débordé.

Pour l’aider, lui et ses lecteurs, à y voir clair sur la question de la vidéo-surveillance, Sébastien Thomasson a enquêté.
Sa lettre ouverte répond à M. Henri Chabert, serveur interviewé par le Daubé, qui déclarait : "Moi, j’ai rien à me reprocher, donc rien à cacher. À partir de là, je ne considère pas que les caméras empiètent sur ma vie privée."

L’enquête que nous diffusons explique à M. Chabert quel est le problème avec les caméras, la biométrie et la vie dans une société sous surveillance.
Quel est le problème de vivre en résidence surveillée sous le regard omniprésent des matons électroniques.

Elle nous apprend ce que le Daubé feint d’ignorer : "C’est à Grenoble, "ville-test de la sécurité" que l’Inria ou Blue Eye Video rendent les caméras intelligentes. C’est à Grenoble que Arjo Wiggins fabrique le papier spécial des passeports biométriques français. C’est à Grenoble que se trouvent le CEA-Leti, l’Ideas Lab, Atmel, Bull, Radiall et Thales, membres du GIXEL, le lobby de l’e- administration et de la biométrie. C’est à Grenoble que l’Ideas Lab travaille sur "l’acceptabilité" des nouvelles technologies, en lien avec l’Armée."