C’est une fâcheuse habitude : les maîtres font aux hommes ce que les hommes font aux bêtes.
Lisez donc Elisabeth de Fontenay ("Le silence des bêtes - La philosophie à l’épreuve de l’animalité", Fayard 1998), en particulier le chapitre intitulé : "l’abattoir ou la communauté de destin".

Sacrifices, abattages, "expériences" et vivisection : des écrivains tels que Elias Canetti, Isaac Bashevis Singer, Alfred Döblin, Primo Levi, ont montré et dénoncé ce parallélisme.

Que fait-on aux bêtes ces temps-ci ? On les puce.

Chiens, chats, chevaux. Et d’ici un an, en janvier 2008, moutons et brebis seront injectés d’une puce RFID (Radio Frequency Identification) lisible à distance, pour les suivre à la trace. Lisez donc Nicolas Bonanni, "Des moutons et des hommes" , où l’auteur, berger cet été en alpage, expose notre "communauté de destin" sous la menace du mouchardage électronique. De plus en plus d’hommes portent déjà des puces RFID injectées.

Coïncidence, mercredi 10 janvier à 16h, au tribunal de Grenoble, trois personnes seront jugées pour avoir dit des gros mots aux policiers lors des manifestations de juin contre Minatec.

"Tous pucés ! Tous fliqués ! A bas les nanotechs !"

Vous êtes tous invités à ratifier par votre présence au tribunal la justesse de ce cri.

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