A quelque chose, malheur est bon. Un aspect positif de la
nucléarisation du monde réside dans l’essor d’un secteur prospère de
l’édition, consacré à sa critique. Des milliers de livres publiés et
re-publiés afin que nul ne puisse dire qu’il ne savait pas, quand on
lui avait bien dit. Le crime accompli, ces milliers de livres restent
utiles à sa compréhension ; qui sont les criminels, les coupables, les
complices, les témoins passifs, plus ou moins, les victimes ; ce que
les nucléocrates nous ont à jamais imposé et comment ; ce qui reste
encore à faire, sachant que contrairement à une escroquerie répandue
par des manipulateurs "associatifs et citoyens", il n’est désormais
plus possible de "sortir du nucléaire".

Près de 250 000 tonnes d’ordures radioactives pour 10 ou 100 000 ans.
Leur volume, leur létalité et leur péril croissent chaque jour. Il
faudrait au moins alerter nos éventuels descendants de l’effroyable
héritage qui leur est légué sans possibilité de refus. Impossible
aussi, comme l’explique Marion Lantoine dans "L’indicible éternité de
la mort nucléaire"
(à télécharger ci-dessous). Les fossoyeurs qui nous enfouissent sous leurs montagnes de poison doivent s’avouer incapables de créer les signaux de danger adéquats, à l’usage des "générations futures".
A quoi bon, dira-t-on, ces constats catastrophistes : Le nucléaire ni
la mort ne se peuvent regarder fixement. Sans doute, mais quand leur
rayonnement nous éblouirait, nous garderions sur les regards fuyants
des faux aveugles l’avantage des yeux ouverts. Travaillons-donc à
bien regarder. Voilà le principe de la résistance.