Il aura fallu 198 jours pour que le "journal des journalistes", le "journal de référence", le journal qui dicte le sommaire et la ligne éditoriale de la majeure partie des médias français, bref, pour que Le Monde valide l’hypothèse que Pièces et main d’œuvre avait établie et documentée à propos de l’origine du Sars-Cov2 le 8 juin 2020.

Ce 22 décembre 2020, Stéphane Foucart et Chloé Hecketsweiler, employés du Monde - le premier, préposé à la défense de la "bonne science" - détaillent les raisons que nous avions de douter de l’origine naturelle du virus, et d’envisager une fuite accidentelle d’un laboratoire fabriquant des virus "augmentés" par la méthode des "gains de fonction" (ici).

Un oubli dans cette enquête truffée de renvois vers d’autres articles du Monde : le rappel du sermon de William Audureau, directeur de conscience à la cellule de "vérification des faits" du journal. Publié le 31 mars 2020 (voir ici), celui-ci était titré : "L’étrange obsession d’un quart des Français pour la thèse du virus créé en laboratoire". On pouvait y lire : "Oui, il existe des virus humains créés en laboratoire... mais le virus SARS-Cov-2 est d’origine naturelle."
A l’appui de cette leçon scientifique, le responsable du centre d’immunologie et des maladies infectieuses de l’Inserm, Guy Gorochov, tranchait : « Le virus qui circule actuellement a été séquencé de partout. On sait qu’il est sauvage, qu’il n’a pas été créé en laboratoire. Il n’y a pas de discussion possible là-dessus ».

Nous avons discuté, dans notre papier du 8 juin, "Un virus d’origine scientifreak ?", et contrairement au Monde, nous en avons tiré quelques leçons politiques. Pour s’en convaincre, nos lecteurs peuvent comparer notre article (ici) et celui du Monde (document ci-dessous).

Comme le dit le président Macron : "Il faut, dans le pays des Lumières et de Pasteur, qu’on arrête d’avoir des espèces de débats permanents sur les faits ou les vérités scientifiques" (Le Figaro, 14 oct. 2020).