En librairie : De la technocratie (la classe puissante à l’ère technologique). Voir ici
Au cas, toujours possible, où réfugié l’été dernier dans votre grotte primitive, à l’abri du réchauffement climatique, vous auriez manqué Le Monde du 28 juillet 2018 et Le Monde diplomatique du mois d’août 2018, sachez que nous, Pièces et main d’œuvre, ne vous avons conté que fadaises et fariboles sur le transhumanisme, depuis notre première enquête sur le sujet, Nanotechnologies/Maxiservitude, voici quinze ans de cela.
C’est du moins ce que l’on apprend dans une diatribe d’Alain Badiou, intitulée « Le capitalisme, seul responsable de l’exploitation destructrice de la nature », et dans une alerte du Monde diplomatique contre « L’autre fantasme du "grand remplacement". À quoi sert le mythe du transhumanisme ? ». Voyons l’un, puis l’autre dans une prochaine livraison.
Badiou, c’est l’autre nom de Macron. Non pas le contraire, mais le complément. S’il a tribune libre dans Le Monde – et dans toutes les publications et institutions « bourgeoises » - ce n’est certes pas en vertu d’une « radicalité » postiche. Ni même grâce à « l’entrisme » de son co-auteur Nicolas Truong, directeur des pages Débat du Monde, notabliau de l’idéologie dominante, avec qui il a publié un Eloge de l’amour (Flammarion, 2009) et un autre du théâtre (Flammarion, 2013) ; mais bien parce qu’il représente – lui parmi d’autres – « la gauche communiste » du saint-simonisme (le machinisme collectiviste) ; face à la « droite capitaliste » et « communicatrice » (les barons des réseaux) – et surtout contre les briseurs de machine « primitivistes ». Nous les naturiens, écologistes et radicaux. (Cf. François Jarrige. Gravelle, Zisly et les anarchistes naturiens. 2016, Le passager clandestin)
Si le cas Badiou est ici traité jusque dans sa biographie, c’est qu’il personnifie à l’excès, avec une perversité jouisseuse, l’ignominie de la fausse conscience communiste (marxiste-léniniste-trotskyste-stalinienne-maoïste…). C’est dire qu’au-delà de cet effet de loupe, nous enquêtons sur des thèmes où s’exprime toute notre opposition à l’industrialisme saint-simonien, dans sa version capitaliste ou communiste : Naturel, surnaturel, artificiel ; Le communisme des technocrates ; Misère de l’anticapitalisme exclusif ; Notre ennemie, la volonté de puissance ; Organisation, autonomie, autorité ; Communisme et automation ; Communisme primitif et communisme technocratique ; Anthropocène, technocène, capitalocène ; Automation et organisation ; Communisme et/ou clanisme primitif ; « Miracle » et « rêve chinois » ; Actualité de la lutte finale ; Mutation de la lutte de classes en lutte d’espèces…
Enquête et histoire sont deux termes synonymes issus d’une même racine grecque. Nous avons recueilli nombre de dépositions sur certains moments et personnages de cette histoire : Marx sur l’(auto-)transformation de l’homme et de la nature ; Kropotkine sur l’entraide et le communisme primitifs ; Engels sur l’autorité et la révolution électrotechnique ; Staline sur la technologie et la technocratie ; Nicolas Boulte, auteur d’une Tentative de bilan du Comité de lutte Renault (1972), sur le maoïsme soixante-huitard. Dépositions citées in extenso en annexe, ou par larges extraits discutés dans le texte.
Nos lecteurs les plus endurants trouveront ici la poursuite de l’enquête générale sur la technocratie que nous avons entamée voici quelques années : Ludd contre Marx, Ludd contre Lénine, Ludd contre les Américains, Ce que signifie « avoir les moyens » (au-delà du capitalisme et pire encore).
Résumons l’idée générale :
Vivre en combattant, ou mourir en travaillant !
Pour lire le texte intégral, ouvrir le document ci-dessous.
Service compris
BP 27
38 172 Seyssinet-Pariset cedex
Lire aussi :
– Ludd contre Marx
– Ludd contre Lénine (le communisme des technocrates)
– Ludd contre les Américains
– Ce que signifie "avoir les moyens" (au-delà du capitalisme et pire encore)