Le Creuse-Citron, revue libertaire avec qui nous échangeons parfois des articles, vient de faire ce que nous n’avons jamais daigné pour notre part ; prendre notre défense face à « une campagne d’attaques très virulentes émanant de certains militants LGBT (…) une campagne de pure calomnie sans aucun fondement ». (Creuse-Citron n°77, août-octobre 2023 p. 14-17) Certes, les auteurs de cette défense n’acquiescent pas à tout ce que nous disons, mais « il nous paraît utile de réagir à ces attaques car nous avons pu voir des gens de bonne foi renoncer à y aller voir de plus près à cause de ces calomnies ».

Peut-être. Il nous semble à nous que « des gens de bonne foi » commenceraient par lire ce que nous disons, en usant de leur esprit critique afin de juger sur pièce et par eux-mêmes ; plutôt que de suivre niaisement les mots d’ordre de leurs prescripteurs d’opinion. C’est ce que font les gens « qui nous découvrent », alertés par les imprécations dont nous sommes l’objet ; et qui trouvent parfois chez nous un moment de vrai dans un monde réellement à l’envers. Des gens avec qui nous débattons de vive voix dans les causeries où l’on nous invite, en Ardèche, en Bretagne et qui sait ? dans la Creuse, un de ces jours.

Quant aux calomnies et aux calomniateurs, on s’en tiendra aux lieux communs ; « on n‘abdique pas l’honneur d’être une cible » et « la haine des imbéciles est un régal pour les gourmets ». Il se peut que certains de ces calomniateurs (et de ces imbéciles) soient par ailleurs « des militants LGBT ». Nous pensons plutôt que se ramassent sous les étiquettes « queer » et/ou « trans » des factions autoritaires trouvant dans les milieux libertaires et anti-autoritaires, un endroit idéal où prendre le pouvoir et imposer leurs volontés, à coups d’agressions physiques et verbales - comme on l’a vu une fois de plus aux « Rencontres internationales antiautoritaires de Saint-Ismier » (voir ici).

L’anarchie sert ici de véhicule à la tyrannie. Il est trop facile de culpabiliser un milieu pétri de scrupules et tétanisé d’angoisses à l’idée d’interdire ou d’imposer quoi que ce soit, en se posant comme « victimes », « représentants des minorités dominées », « opprimées », « discriminées ». Plus au fond, ces activistes, soutenus et célébrés par l’université, l’édition, le showbizz et les médias, sont les agents idéologiques de la classe trans – la technocratie transhumaniste – acharnée à détruire tous les môles de défense d’une humanité libre dans une nature vivante (Cf. Marius Blouin, De la technocratie. La classe puissante à l’ère technologique, Service compris, 2023).

Les « gens de bonne foi » qui souhaiteraient savoir ce que nous disons vraiment sans lire nos livres, ni nos textes en ligne, peuvent encore écouter nos entretiens « Face au monde-machine » sur Floraisons (). Au-delà ne reste que le débat face à face, tant qu’il reste possible.

(Pour lire l’article du Creuse-Citron, ouvrir le PDF ci-dessus.)

Pour lire Creuse-Citron sur papier, écrire à :
Creuse-Citron
BP 2
23000 Sainte-Feyre

et creuse-citron(at)legtux.org

Lire aussi :
 Les acceptologues
 Ceci n’est pas une femme (à propos des tordus "queer")