Comme dirait l’historien Gérard Noiriel, "la technologie n’est pas neutre, tout dépend ce qu’on en fait" (sic). La technocratie en fait l’instrument de son pouvoir, se saisissant de toutes les occasions pour faire avancer ses "solutions innovantes". Que ce soit l’épidémie de coronavirus en Chine (drones de surveillance et de police de la population), les Jeux olympiques de Paris en 2024 - qui sont en fait une crise organisée et planifiée - ou que ce soit de façon générale l’effondrement écologique et social. Pour un cas de figure, voir ci-dessous. Pour un brin de théorie, voir "Le Pancraticon ou l’invention de la société de contrainte" (ici).
Ceux qui voient du "complotisme" partout trouveront en prime la liste des institutions et des scientifiques qui œuvrent concrètement à l’avènement de cette société-machine.

Source : https://anr.fr/fr/actualites-de-lanr/details/news/lancement-des-projets-laureats-de-lappel-a-projets-flash-jop24/#

L’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), en collaboration avec la Coordination nationale pour la sécurité des Jeux olympiques (CNSJ), organisent le 23 janvier 2020 un séminaire de lancement des projets lauréats de l’Appel à projets Flash sur le développement de solutions technologiques innovantes pour répondre aux problématiques de sécurité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (JOP24). La sécurité représente un enjeu majeur pour la France. La recherche peut contribuer à relever ce défi par l’apport de nouvelles capacités technologiques provenant de solutions innovantes.

6 projets retenus dans le cadre d’un dispositif accéléré

Instrument de financement spécifique de l’ANR, l’appel Flash s’appuie sur un dispositif accéléré, activé pour soutenir un besoin urgent de recherches dont la pertinence scientifique est en lien avec un évènement nécessitant une forte réactivité sur des thématiques ciblées. Il permet de sélectionner et de financer des propositions dans un délai court, et ce sans déroger aux principes d’évaluation par les pairs. Ainsi, lancé le 22 mars 2019, le comité d’évaluation a sélectionné 6 projets sur 17 le 2 juillet 2019 pour un budget global de 2,8 millions d’euros cofinancé à part égale par le SGDSN et l’ANR. Les projets retenus associent au moins un organisme de recherche public ou assimilé et au moins une société commerciale avec pour objectif de faire émerger des solutions à un niveau de maturité technologique TRL 5 à 6 (Technology Readiness Level) qui pourront être par la suite industrialisées et testées d’ici 2023.
Développer les meilleures solutions technologiques dans 4 domaines de recherche

En présence des coordinateurs des projets lauréats, de membres du comité de sélection et des futurs utilisateurs, le séminaire de lancement, organisé le 23 janvier 2020, est l’occasion de présenter les réponses pouvant être apportées dans l’un des quatre domaines suivants :

 alerte et information aux populations
 remontée d’alerte par la population
 gestion des mouvements de foules
 contrôle et surveillance de zones réservées

Les solutions technologiques étudiées par les 6 projets lauréats sélectionnés concerneront :

- Le projet Cap Multi-Can Alert a pour but de développer une plateforme d’alerte multicanaux vers le public, y compris en mode dégradé, adaptée aux contextes réglementaire et technologique en France. Il intègrera les besoins des utilisateurs finaux et les réactions à attendre des populations.

- Le projet DISCRET vise à démontrer qu’il est possible de détecter, en temps réel, des situations atypiques ou critiques, au travers de l’analyse des données d’un opérateur de téléphonie mobile, enrichies par des informations extraites du réseau social Twitter et à proposer un premier prototype de système d’avertissement destiné aux services de gestion de crises, de sécurité et de secours.

- Le projet OKLOS propose d’étudier le phénomène de foule et de développer un logiciel d’analyse en toutes conditions des mouvements de foule et de comportements de groupes au moyen de vidéo protection intelligente dans le domaine visible et infra-rouge. Des stratégies prédictibles de gestion des foules pourront en être déduites pour adapter les dispositifs de sécurité.

 Le projet EASIMob vise à développer un système d’identification innovant à faible coût combinant l’identification biométrique et un code barre 2D haute densité sur support physique ou smartphone. Ce système permettra l’accès différencié des individus à certaines zones réservées selon le niveau d’accréditation et de détecter les individus non habilités à circuler dans ces zones.

- Le projet GIRAFE propose de développer des solutions algorithmiques de supervision de la foule à partir de flux vidéo couvrant tout ou partie des zones publiques. Ces algorithmes permettront notamment de pouvoir alerter les autorités des zones où les formations de foules peuvent devenir préoccupantes, de suivre les flux de foules et d’anticiper de possibles phénomènes de congestion ; mais également de repérer des cas anormaux se produisant au sein de ces foules.

 Le projet MAASTeR (Mouvements de foule Anticipés et Ajustés à la Situation Terrain Réelle) propose la création d’un outil d’aide à la décision à destination des forces de sécurité et opérateurs d’ERP (Etablissement Recevant du Public) focalisant sur la sécurité et la mobilité des personnes. Les innovations technologiques proposées s’articulent autour d’un simulateur de foules auto-adaptatif à la situation terrain réelle à partir de captations vidéo et IoT (Internet of Things / Internet des Objets).

Débutés entre le 1er et le 31 janvier 2020 et compte-tenu de la nécessité de développer une solution sous 3 ou 4 ans maximum, les projets doivent conduire à un démonstrateur au bout de 18 mois de financement soit à la fin du mois de juin 2021.

L’ensemble des solutions alors éprouvées dans un environnement opérationnel, pourraient constituer des opportunités pour la filière des industries de sécurité et in fine testées en conditions réelles à l’occasion d’au moins un des grands évènements qu’accueillera la France avant les JOP 2024.